• Mon dossier transmis, j'ai été convoquée à l'inspection pour un entretien.  Fait exceptionnel d'après mes amis qui comme moi postulaient pour devenir enseignant. Après quelque minutes, l'inspecteur m'a demandé d'un ton inquisiteur :
    - Mais enfin, pourquoi votre père qui est fonctionnaire vous a -t - il scolarisée en primaire dans une école privée ?
    C'était donc ça !  Déconcertée, sentant que mon avenir professionnel était en jeu, je lui répondis :
    - Mes parents ont des convictions religieuses.
    - Qu'en pensez-vous ?
    - je ne suis pas responsable des convictions de mes parents. Personnellement je suis athée.
    Je disais vrai. J'étais et je suis toujours athée sans état d'âme. Enfin presque.
    Sourire satisfait. Pour lui c'était la bonne réponse. Moi par contre, j'étais honteuse d'avoir révélé cette vérité qui me désolidarisait de mes parents pour satisfaire ce laïc pur et dur.
     En un instant, cet homme m'avait démontré que sa laïcité était plus sectaire que l'église de mon enfance.


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  • C'est un film de JM Moutout avec Elsa Zylberstein , Jacques Bonnaffé, Bruno Putzulu.
    Il nous raconte l'histoire d'une  célibataire de 36 ans qui rêve de briser sa solitude. Pour cela, elle  s'inscrit  à des speed-dating : 7 hommes, 7 femmes, 7 minutes pour séduire. Au signal, les hommes changent de banquette pour aller converser avec une autre participante après avoir noté un numéro de téléphone si  le désir réciproque de se retrouver a vu le jour. Etonnant prélude pour candidats pressés.
    Beaucoup de sincérité et de justesse psychologique dans les personnages, et une magnifique interprétation d'Elsa Zylberstein.
    Ce rôle semble avoir été crée pour elle. On ne se lasse pas de la suivre dans sa quête de l'amour à travers des dialogues où affleure la sensibilité, le désarroi, les contradictions des personnages qu'elle rencontre et celles qui lui sont propres. Une quête qu'elle poursuit en menant de front son métier de notaire et sa lutte contre la maladie.
    Un bon moment de cinéma et une fin un peu surprenante, souriante, mais qui laisse libre cours à notre imagination.


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  • De l'eau a coulé sous les ponts, et les siècles ont succédé aux siècles depuis qu'on mariait des petites filles à  des hommes mûrs. Non,  je ne vais pas vous parler d'Aïcha,  ni même de ces princesses européeennes mariées dès leur  jeune âge à des gamins, mais d'une petite européenne roumaine de 6 ans que l'on vient de fiancer à un jeune homme de dix-sept ans.  C'est juste une toute petite fille rom qui peut -être zézaye encore. Elle a l'âge d'apprendre à lire et de jouer à la poupée.Nous sommes en 2008, qu'on ne vienne pas nous raconter qu'elle est consentante, d'ailleurs ce n'est même pas ce qu'on nous raconte.  Voila ce qu'on nous raconte : Ses parents  se sont engagés par écrit devant la police et un assistant social à veiller à ce que les fiancés ne vivent pas ensemble et n'aient pas de rapports sexuels jusqu'à ce que Marghioala fête son 15e anniversaire. Quel cirque ! Pourquoi la fiancer si tôt alors ? 
    Par respect des traditions, le mot est lâché ! 
    TRA-DI-TIONS, la plupart du temps, ceux qui vous perpétuent vous mettent  TOUT sur le dos pour se dédouaner de leur incapacité à penser par eux-mêmes.


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  • ...comme un révélateur de passion.
    Les multi-usages d'un portable se révèlent jours après jour.
    On savait déjà qu'un logiciel permettait d'espionner les SMS et les conversations des portables, la nouveauté c'est que maintenant on peut interpréter les intonations de la voix pour savoir si le correspondant dit vrai. C'est ce que propose un  opérateur coréen à ses patients clients. Un peu comme un détecteur de mensonge en fait : un graphique appelé échelle de l'amour s'affiche pendant la conversation  et une analyse envoyée par l'opérateur permet de déceler les sentiments du correspondant : affection, franchise...

    Une connerie de plus quoi ! No comments


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  • Hier, j'étais au musée Rodin  et j'ai admiré sans réserve ses oeuvres sculptées avec un si grand talent. Perfection de la musculature et de la vérité que les corps expriment. 
     Je me suis souvenue des réactions de pudibonderie que la nudité provoque dans notre société actuelle, des discours moralisateurs, des regards désapprobateurs, méprisants ou ricaneurs qu'elle suscite.  Trois  jeunes et belles  femmes en ont fait les frais ces derniers temps. Tout ça parce que l'appât du gain a poussé des nuisibles à diffuser leurs photos. 
    Quelles que soient les circonstances professionnelles ou personnelles qui ont amenées les femmes en question à poser, c'est sans aucun intérêt. Par contre, si quelqu'un évoque encore ce sujet avec réprobation, je lui répondrais :
    :" Allez faire un tour au musée Rodin et vous comprendrez  que la nudité  vue par un artiste, qu'il soit sculpteur, peintre ou photographe, vue même par un simple citoyen lambda comme vous et moi, c'est beau et ce n'est pas sale. Ce qui est sale c'est le regard qu'on porte parfois sur elle. " 

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